Pont Anne-de-Bretagne : la gigantesque charpente métallique en route vers Nantes

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La charpente métallique du futur pont Anne-de-Bretagne a entamé son long voyage depuis l’Italie, après plusieurs mois de fabrication dans l’usine Cimolaï, entre Venise et Trieste. Ce tablier monumental de 150 mètres de long, 42 mètres de large et plus de 2 200 tonnes traverse actuellement la mer Adriatique, la Méditerranée puis le golfe de Gascogne, avant de remonter la Loire jusqu’à Nantes. Un déplacement hors norme pour un projet qui transformera profondément la traversée de la Loire d’ici fin 2027.

Un tablier hors norme construit en Italie

Pour tripler la largeur du pont actuel, un tablier métallique entièrement nouveau doit être juxtaposé à l’ouvrage existant. Réalisé par Cimolaï, spécialiste italien des structures géantes, l’élément a mobilisé plus de 80 personnes durant six mois. L’entreprise parle d’un tablier « exceptionnel » en raison de ses dimensions, de sa complexité et de son mode d’acheminement unique.

Avant son départ, l’accès du site de Monfalcone a dû être adapté : démontage du portail, renforcement du sol, et utilisation de kamags (véhicules autopropulsés) pour déplacer cette masse de plus de 2 200 tonnes. Le tablier a ensuite été installé sur une barge, accompagné d’un haubanage provisoire destiné à garantir sa rigidité pendant tout le trajet.

Un voyage maritime et fluvial de plus de 5 000 km

La barge a quitté Monfalcone le 26 octobre à 13 h 30. Le trajet suit un parcours impressionnant : mer Adriatique, Méditerranée, détroit de Gibraltar, golfe de Gascogne, puis remontée de la Loire. Un itinéraire total de plus de 5 000 kilomètres, avec une vitesse moyenne de 6 nœuds (environ 11 km/h).

Avec les haubans temporaires et les pièces de maintien, le convoi atteint environ 3 100 tonnes et s’élève à 25 mètres. « Il faut imaginer un immeuble de huit étages qui navigue », explique Sophie Louis, cheffe de projet pour Nantes Métropole. Si la météo et les marées le permettent, la barge devrait atteindre l’embouchure de la Loire entre le 20 novembre et le 19 décembre.

Un choix écologique et logistique fort

Transporter la charpente par voie maritime et fluviale permet d’éviter près de 100 allers-retours de camions depuis l’Italie. Le chantier du futur pont s’inscrit également dans une démarche de sobriété : le pont actuel est en grande partie conservé, évitant la démolition de 4 800 tonnes de béton. Cela représente une économie de 6 000 tonnes équivalent CO₂ par rapport à un scénario de reconstruction totale.

Un futur « pont-place » au cœur de Nantes

Conçu par l’architecte Dietmar Feichtinger, le futur pont Anne-de-Bretagne deviendra un véritable lieu de vie. Plus large qu’un terrain de football, il accueillera les futures lignes de tramway 6 et 7, de vastes pistes cyclables, des cheminements piétons végétalisés et un espace de promenade offrant des vues inédites sur le fleuve.

Pour en savoir plus : • tout savoir sur la transformation du ponttout savoir sur son histoire

Où voir passer la barge ?

De nombreux points de vue situés le long de l’estuaire permettront d’apercevoir le convoi lors de sa remontée vers Nantes. La carte complète est disponible ici : voir les points de vue.

Puzzle Glissé : recompose l’image du tablier en route vers Nantes

Un petit défi : reconstitue l’image ci-dessous en glissant les cases. Ton temps sera enregistré. Sur mobile, un passage en paysage peut améliorer le confort de jeu.

Temps : 0.00 s — Meilleur :

Sources : Nantes Métropole ; informations chantier pont Anne-de-Bretagne ; documents de communication officiels.

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