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Parti d’Italie à la fin du mois d’octobre, le futur pont Anne-de-Bretagne n’a toujours pas rejoint Nantes. Sa spectaculaire charpente métallique, destinée à relier le quai de la Fosse à l’île de Nantes, patiente depuis plusieurs semaines au large de l’Espagne, retenue par des conditions météorologiques défavorables.
Le voyage devait être long, il est devenu un véritable périple. Construite à Monfalcone, entre Venise et Trieste, la structure métallique du futur pont Anne-de-Bretagne a quitté l’Italie le 26 octobre. Pour acheminer cet ouvrage hors norme de 150 mètres de long et 42 mètres de large, Nantes Métropole a opté pour un transport maritime puis fluvial.
Un convoi impressionnant, composé d’une barge et d’un remorqueur de haute mer, transporte ainsi près de 3 000 tonnes d’acier à destination de la Loire. Mais depuis le 20 novembre, le pont est immobilisé au large de l’Espagne, dans l’attente d’une fenêtre météo suffisamment clémente pour franchir le golfe de Gascogne.
Une arrivée espérée fin décembre
Initialement attendue à la mi-décembre, puis envisagée pour Noël, l’arrivée de la structure à Nantes est désormais annoncée au mieux pour le 29 décembre 2025. Tout dépendra de l’état de la mer et de la houle, particulièrement capricieuse en période hivernale.
En attendant, la future « place sur le fleuve » reste en suspens, loin des quais nantais. Une situation frustrante pour les habitants, mais aussi pour les équipes techniques mobilisées depuis des années sur ce chantier hors normes.
Une installation spectaculaire, sans grue
Une fois arrivé dans le port de Nantes, le voyage du pont ne sera pas totalement terminé. Entre six et dix jours de travaux à quai seront nécessaires pour retirer les éléments provisoires ayant permis à la charpente de résister aux mouvements de la mer.
La pose du pont sur ses piles constitue l’une des phases les plus impressionnantes du chantier. Aucune grue ne sera utilisée : ce sont les marées qui permettront à la barge de déposer la structure directement sur les appuis. Deux jours et trois marées hautes suffiront pour finaliser cette opération délicate.
« Il faut une combinaison très précise de conditions : un niveau de marée modéré, un débit de la Loire maîtrisé, peu de vent et une bonne visibilité », explique Sophie Louis, cheffe de projet à Nantes Métropole.
Un futur pont-place au-dessus de la Loire
Le pont actuel Anne-de-Bretagne sera conservé, puis abaissé. Il sera juxtaposé à la nouvelle structure métallique, à seulement 30 centimètres de distance, pour former une immense plateforme présentée comme le pont le plus large d’Europe.
À terme, l’ouvrage accueillera les rails des futures lignes de tramway 6 et 7, des cheminements piétons et cyclables, ainsi qu’une voie maintenue pour les automobiles. Le projet prévoit également 1 779 m² d’espaces verts suspendus au-dessus du fleuve.
La livraison complète du pont Anne-de-Bretagne est attendue fin 2027, marquant une transformation majeure du paysage et des mobilités entre le centre-ville et l’île de Nantes.
Mini-jeu : « Attrape les éléments du pont ! »
Fais bouger la grue 🏗️ pour attraper un maximum de pièces du pont (⚙️ poutres, 🔩 boulons) avant qu’elles ne tombent dans la Loire. Trois ratés et le chantier est interrompu !
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