Pourquoi le futur pont Anne-de-Bretagne sera l’un des plus écologiques d’Europe ?

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Lieu stratégique de franchissement de la Loire, le futur pont Anne-de-Bretagne, dont l’ouverture est prévue fin 2027, deviendra le plus large d’Europe. Conçu comme un « pont-place », aussi vaste qu’un terrain de football, l’ouvrage incarne une nouvelle manière d’imaginer la transition écologique : réemploi de l’existant, matériaux biosourcés, espaces verts en hauteur, mobilités décarbonées et intégration paysagère. Autant d’éléments qui en font l’un des projets métropolitains les plus ambitieux en matière d’écoconstruction.

Un ouvrage pensé pour les mobilités douces

Le projet place la question des usages au cœur de sa conception. Selon l’architecte Dietmar Feichtinger, « chaque projet doit commencer par la question de son utilité ». Ici, il s’agit de créer un véritable espace public suspendu, un lieu de rencontre où piétons, cyclistes et usagers des transports en commun cohabitent sans conflit.

Deux nouvelles lignes de tramway (L6 et L7), de larges pistes cyclables et de vastes cheminements piétons structureront le pont. Au total, 75 % de la surface sera dédiée aux déplacements décarbonés, facilitant l’accès au futur hôpital de l’île de Nantes et améliorant les connexions Nord–Sud.

1 779 m² de végétation et une gestion écologique des plantations

Une particularité majeure du pont est l’intégration de 1 779 m² d’espaces verts, soit 20 % de la surface totale. Le belvédère végétalisé accueillera une flore adaptée au climat ligérien et aux conditions de sécheresse : coteaux secs, plantes méditerranéennes, essences peu gourmandes en eau. Grâce à un substrat spécialement conçu pour les plantations hors-sol, les végétaux n’auront pas besoin d’arrosage, hormis certaines pelouses accessibles.

Ce choix paysager répond à une volonté de créer un corridor écologique suspendu entre les deux rives, prolongeant les jardins maritimes du quai de la Fosse.

Réemploi du pont existant : un impact carbone considérable

L’un des gestes les plus forts du projet réside dans la conservation d’une grande partie de l’ouvrage des années 1970. Cette décision évite la démolition de 4 800 tonnes de béton et représente une économie de 6 000 tonnes de CO₂ par rapport à un remplacement total.

Ce choix nécessite une ingénierie fine, mais il marque une rupture nette avec les méthodes traditionnelles, en plaçant la sobriété constructive au cœur du chantier.

Des matériaux bas carbone pour un pont durable

Les matériaux ont été sélectionnés pour leur impact réduit. Le garde-corps sera réalisé en acier corten, dont la patine naturelle ne requiert aucune maintenance. Le belvédère et le mobilier seront conçus en robinier, un bois français cultivé durablement. Quant à la charpente, elle intégrera une part significative d’acier recyclé.

L’ensemble du chantier, estimé à 60 millions d’euros, s’inscrit dans une logique d’écoconception assumée : réemploi, choix biosourcés, limitation des émissions et durabilité des usages.

Quiz : Comprendre le futur pont Anne-de-Bretagne (3 séries, 3 niveaux)

Sources : dossier d’information Nantes Métropole.

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