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C’est un chantier colossal qui suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes. Le projet GOCO2, porté par plusieurs acteurs industriels du Grand Ouest, prévoit de capter et stocker sous la mer plus de 2,2 millions de tonnes de CO₂ par an. Objectif affiché : réduire les émissions résiduelles des grandes cimenteries et fours à chaux de la région.
Un projet « vert » à 2,5 milliards d’euros
L’investissement global, estimé à 2,5 milliards d’euros, concernerait cinq départements : les Deux-Sèvres, le Maine-et-Loire, la Mayenne, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. Au total, 375 kilomètres de canalisations seraient nécessaires pour transporter le CO₂ des usines vers un site de stockage marin encore à déterminer.
À l’origine du projet, trois géants de l’industrie : Lafarge (cimenterie en Mayenne), Heidelberg Materials (Deux-Sèvres) et le groupe Lhoist (fours à chaux en Mayenne). Tous figurent parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre du Grand Ouest. L’ambition est claire : capter les rejets inévitables malgré les efforts de décarbonation déjà engagés.
Entre promesse environnementale et doutes techniques
Sur le papier, le concept s’inspire des technologies de capture et stockage du carbone (CCS) déjà expérimentées en Norvège ou au Royaume-Uni. Le principe : emprisonner le CO₂ à la sortie des cheminées industrielles, le comprimer puis le transporter jusqu’à un réservoir géologique sous-marin, où il serait injecté à plusieurs kilomètres de profondeur.
Mais de nombreuses questions demeurent : l’étanchéité à long terme du stockage, la consommation énergétique de la capture, ou encore l’impact écologique d’un tel réseau de canalisations traversant plusieurs départements. Des élus locaux demandent davantage de transparence avant tout feu vert administratif.
Les promoteurs du projet, eux, défendent une solution « réaliste » pour atteindre les objectifs climatiques européens de 2030. Ils assurent que GOCO2 pourrait éviter l’émission de près de 40 millions de tonnes de CO₂ sur vingt ans, tout en préservant des milliers d’emplois industriels.
La concertation publique devrait s’ouvrir en 2026, et les premiers travaux ne commenceraient pas avant 2028. Un calendrier qui laisse le temps à la discussion… et à la controverse.
Quiz : sauras-tu démêler le vrai du faux sur le carbone ?
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