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À Saint-Herblain, une vingtaine d’éducateurs de rue en grève depuis plusieurs semaines ont fait irruption dans la salle du conseil municipal. Ils souhaitaient interpeller un élu Herblinois, également membre du conseil d’administration de la structure au cœur de leurs revendications.
Un mouvement nourri par un profond malaise social
Les éducateurs demandent une revalorisation salariale, mais aussi le rétablissement des quatre semaines de congés supprimées. Certains dénoncent un écart pouvant atteindre 500 € net avec d’autres travailleurs sociaux du département. « On nous propose 40 € de plus pour certains, mais pas pour tous. C’est dérisoire, alors qu’on gagne déjà beaucoup moins », expliquent-ils.
Selon eux, ces décisions les placent dans une situation de précarité accrue et participent même à une forme de « push out » professionnelle : « On nous pousse vers l’extérieur. À force, il ne restera personne pour assurer la prévention spécialisée ».
Une mission essentielle dans les quartiers populaires
Les éducateurs alertent sur l’urgence de préserver leur présence dans les quartiers. « Nous sommes parfois les seuls adultes de référence auprès des jeunes. Ils nous confient leurs difficultés, leurs projets, leurs peurs. Sans nous, certains publics resteraient totalement isolés ».
Cette semaine, les grévistes ont obtenu un rendez-vous avec l’élu concerné. Ils souhaitent également rencontrer Michel Ménard, président du conseil départemental.
Quiz : que retiens-tu de la mobilisation des éducateurs ?
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