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En Loire-Atlantique, la pêche au silure attire de plus en plus de passionnés. Ce géant des rivières fascine autant qu’il inquiète. Entre équipement renforcé et anecdotes étonnantes, rencontre avec un poisson hors normes.
On l’appelle « l’ogre des rivières ». Parfois long de plus de deux mètres et pesant jusqu’à 100 kilos, le silure n’est pas un poisson comme les autres. Bernard Hamon, président de la Fédération de pêche de Loire-Atlantique, confirme : « Certains pêcheurs se spécialisent dans sa capture, mais d’autres font tout pour l’éviter tant il met le matériel à rude épreuve. »
Pour s’y frotter, les spécialistes recommandent des cannes robustes, des moulinets puissants et des lignes résistantes. La pêche en bateau permet d’atteindre les zones profondes, tandis que le leurre souple reste la technique la plus efficace pour imiter les proies naturelles.
En Loire-Atlantique, la pêche du silure est autorisée toute l’année, sans réglementation particulière. Pourtant, le débat grandit : sa présence massive pose question sur l’équilibre écologique. Le préfet a d’ailleurs autorisé une expérimentation professionnelle dans la Loire pour mesurer son impact sur les poissons migrateurs, déjà fragiles.
Un poisson fascinant et redouté
Originaire d’Europe de l’Est, notamment du Danube, le silure est apparu dans les eaux françaises à partir des années 1970. Introduit ou migré naturellement ? Le mystère demeure. Depuis, il colonise les grands cours d’eau, de la Loire à la Seine, en s’adaptant parfaitement au climat tempéré.
Le silure est aussi cannibale : les plus gros mangent parfois les plus petits. Ce phénomène intrigue les chercheurs, qui s’interrogent sur la capacité d’autorégulation de l’espèce. Et malgré sa réputation inquiétante, il reste craintif de l’homme. Les rares incidents signalés cet été en Maine-et-Loire et dans le Gers relèvent davantage de la curiosité que de l’agressivité.
Capable de bondir hors de l’eau pour attraper des oiseaux, il pratique une technique dite « d’échouage contrôlé », observée aussi chez les orques. Une preuve, s’il en fallait, de son intelligence opportuniste et de son rôle unique dans l’écosystème.
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