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Longtemps évoqué par certains élus et collectifs citoyens, le projet de métro nantais n’aura finalement pas vu le jour. Les récentes conclusions d’une étude commandée par Nantes Métropole confirment que d’autres options sont jugées plus réalistes et adaptées aux besoins actuels de mobilité.
Un projet né d’un rêve urbain
En 2019, l’idée d’un métro à Nantes avait refait surface sous l’impulsion du collectif « Métro à Nantes », porté par l’Union Démocratique Bretonne (UDB). Le concept imaginait une ligne souterraine reliant le boulevard Charles-Gauthier à la route de Paris, en passant par la gare Nord et les grands pôles d’échanges métropolitains. L’objectif : désaturer le centre-ville et offrir une alternative rapide aux busway et trams déjà très fréquentés.
Ce projet, séduisant sur le papier, se heurtait toutefois à un obstacle de taille : son coût. À l’époque, plusieurs estimations évoquaient un budget supérieur à deux milliards d’euros pour une seule ligne, sans compter les années de travaux et les impacts urbains majeurs.
Une étude qui change la donne
En 2023, Nantes Métropole a commandé une étude d’opportunité afin d’évaluer la pertinence du métro par rapport à d’autres modes de transport. Ses conclusions, publiées récemment, ont mis fin au débat. L’étude souligne que des solutions comme le renforcement du réseau de tramway, la création de nouvelles lignes de chronobus ou encore la généralisation des voies cyclables sécurisées permettraient une amélioration plus rapide et plus équitable de la mobilité.
Ces alternatives s’inscrivent dans la volonté de favoriser une mobilité accessible à tous, tout en réduisant l’empreinte carbone et les coûts d’exploitation. Les élus locaux privilégient désormais la continuité du réseau de surface, moins coûteux et plus intégré au tissu urbain.
Une orientation tournée vers le vélo et le tram
Face à ce constat, l’UDB a pris acte de la décision et appelle à concentrer les efforts sur le développement massif du réseau cyclable et du transport collectif. Le collectif rappelle que « le vrai enjeu n’est pas de creuser, mais de relier les habitants autrement ». Une position partagée par plusieurs associations qui militent pour une ville plus apaisée et moins dépendante de la voiture individuelle.
En parallèle, Nantes Métropole poursuit l’extension de la ligne 6 de tramway et le déploiement de nouveaux pôles d’échanges multimodaux à l’horizon 2030. Le métro, lui, restera sans doute une idée… sous terre.
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