Muséum de Nantes : la baleine, dernière pièce à être démontée avant son transfert

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Le muséum de Nantes entame une opération hors norme : le déménagement progressif de ses 15 495 pièces, stockées dans de nouveaux espaces sécurisés. Parmi elles, la pièce la plus spectaculaire et la dernière à quitter la galerie de zoologie : le squelette du rorqual commun, installé depuis plus de trente ans. Un démontage délicat qui nécessitera l’intervention de spécialistes, avant une phase d’étude et de nettoyage inédite.

Un chantier logistique d’une ampleur exceptionnelle

Le transfert des collections doit débuter le 5 janvier 2026 et se poursuivre jusqu’au 1er juillet. La majorité des pièces sera déplacée par les équipes du muséum, mais certains objets atypiques requièrent l’intervention de professionnels spécialisés dans la manipulation d’œuvres d’art. C’est le cas, par exemple, d’une autruche fragile, d’un tronc d’arbre en fossilisation, ou encore du squelette d’éléphant, imposant et difficile à lever en toute sécurité.

D’autres spécimens posent des défis particuliers : le cœlacanthe conservé dans le formol, impossible à extraire de son fluide en raison de son poids, ou les ensembles minéralogiques comme les cristaux de calcite, extrêmement lourds. Même la bibliothèque scientifique fait partie du dispositif, son transfert nécessitant un transporteur spécialisé.

La baleine, dernière pièce à sortir du muséum

Retrouvé échoué à Donges en 1991 et préparé par l’école vétérinaire et le muséum, le rorqual commun trône depuis trois décennies au cœur de la galerie. Mais son extraction s’annonce complexe : sa colonne vertébrale a été chimiquement soudée après son installation, rendant impossible un déplacement global. Chaque élément devra donc être démonté par un spécialiste des structures ostéologiques.

Ce squelette demeure particulier : il exsude encore de la graisse, conséquence d’un manque de solvant lors du traitement initial. Aujourd’hui, une telle méthode serait considérée comme contraire aux normes environnementales. Pour corriger ce problème, un nettoyage par vapeur d’eau est envisagé, une technique appliquée avec succès à Bordeaux et Strasbourg, mais encore jamais étudiée scientifiquement.

Une étude menée avec le laboratoire Arc’Antique

Avant tout dégraissage complet, le département souhaite mesurer l’impact réel de cette méthode. C’est pourquoi les 24 côtes et les deux omoplates seront traitées en premier, avant une analyse en profondeur menée par le laboratoire Arc’Antique, spécialiste de la conservation-restauration du patrimoine. L’objectif : vérifier la durabilité du procédé, son efficacité interne et son absence d’effets indésirables sur la structure osseuse.

Cette étape conditionnera la suite du démontage, puis le stockage du squelette dans les réserves. Elle marque également un tournant dans la réflexion autour de la conservation des spécimens de grande taille, souvent complexes à traiter.

Mini-jeu : Memory spécial muséum de Nantes

Associe les paires d’émojis liés au muséum, à la baleine et aux objets en cours de déménagement.

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Avec le démontage du squelette de la baleine comme point d’orgue, le déménagement du muséum s’annonce comme une opération délicate, scientifique et patrimoniale. Un chantier qui prépare la nouvelle vie de l’institution nantaise.

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