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Trouver un médecin traitant relève aujourd’hui du parcours du combattant pour de nombreux habitants de la métropole nantaise. Un phénomène loin d’être isolé, mais qui prend localement une dimension politique, alors que les communes tentent de pallier une pénurie qui ne relève pas directement de leurs compétences.
« Tous les jours, je reçois des appels de personnes à la recherche d’un médecin traitant. La pénurie est généralisée partout en France, y compris dans la métropole. Tout le monde est à l’os », témoigne auprès de Ouest France le Dr Fabienne Yvon, médecin généraliste installée à Orvault.
La praticienne est particulièrement engagée sur ce dossier. Déléguée nationale du syndicat MG France, présidente de MG France 44, elle participe également, en tant qu’élue à l’Union régionale des médecins libéraux (URML), aux travaux menés avec l’Agence régionale de santé (ARS) pour définir le zonage médical.
Un zonage médical révisé tous les deux ans
En France, la répartition des médecins fait l’objet d’un zonage officiel piloté par les ARS. Celui-ci est révisé tous les deux ans afin d’identifier les territoires en tension. On distingue notamment les zones d’intervention prioritaire (ZIP) et les zones d’action complémentaire (ZAC), considérées comme fragiles à des degrés différents.
Dans ces secteurs, des aides financières à l’installation sont proposées par l’État et l’Assurance maladie : primes à l’installation, aides au maintien d’activité ou encore exonérations temporaires de cotisations. Ces dispositifs visent à encourager l’arrivée de nouveaux praticiens, sans toutefois garantir une réponse immédiate aux besoins.
Selon les données publiques du ministère de la Santé et de l’Assurance maladie, la France connaît une baisse continue du nombre de médecins généralistes depuis plusieurs années, liée notamment aux départs à la retraite, à l’évolution des modes d’exercice et à l’allongement des études médicales. La Loire-Atlantique n’échappe pas à cette tendance.
Dans la métropole de Nantes, certaines communes se retrouvent aujourd’hui classées en zones fragiles, voire prioritaires, alors même qu’elles se situent dans un territoire urbain attractif.
Des communes en première ligne
Face à la difficulté croissante d’accès aux soins, plusieurs communes de la métropole ont pris l’initiative de créer des maisons de santé pluriprofessionnelles, de salarier directement des médecins ou de financer des locaux attractifs.
Une implication locale qui interroge. Si ces actions permettent parfois d’améliorer temporairement l’offre de soins, elles reposent sur des collectivités qui n’ont pas la compétence santé, celle-ci relevant principalement de l’État et des ARS. La pénurie médicale devient ainsi un sujet politique à part entière, régulièrement invoqué dans les débats locaux.
Pour les professionnels de santé, la réponse ne peut être uniquement territoriale. La question de l’attractivité du métier, des conditions d’exercice, de la coordination des soins et de la formation reste centrale. Autant de leviers qui dépassent l’échelle communale et posent la question d’une stratégie nationale de long terme.
Quiz interactif – Comprendre la pénurie médicale
15 questions, 3 niveaux de difficulté. Teste tes connaissances sur l’organisation des soins et la pénurie de médecins en France.
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