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À quelques mois du scrutin municipal de 2026, la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, affirme dans une interview au journal Le Point que la ville « n’a jamais autant investi dans la sécurité ». Entre promesses de pragmatisme et critiques sur son bilan, la campagne s’annonce déjà animée sur les bords de Loire.
Une campagne placée sous le signe du réalisme
Johanna Rolland, élue depuis 2014, se dit prête à briguer un troisième mandat. Elle revendique une ligne « pragmatique », loin des querelles d’appareils nationaux. Selon elle, la priorité reste de répondre aux besoins concrets des Nantais : transports, sécurité, transition écologique. « Nous avons investi massivement pour renforcer la tranquillité publique et développer la vidéoprotection, tout en poursuivant la végétalisation et l’extension du réseau de tramway », explique-t-elle.
La maire évoque notamment les nouvelles lignes de tram 5 et 6, la création de 2 000 places de stationnement vélo supplémentaires et la plantation de 10 000 arbres depuis 2020. Ces réalisations doivent, selon elle, témoigner d’un équilibre entre écologie urbaine et dynamisme économique.
Des oppositions multiples, à gauche comme à droite
Mais l’union est loin d’être totale. La gauche locale apparaît fragmentée : La France insoumise mènera sa propre liste, estimant que la politique menée par Johanna Rolland reste trop « modérée ». De son côté, la droite et le centre ont désigné un candidat commun, Foulques Chombart de Lauwe, qui concentre ses critiques sur la gestion de la sécurité et les incivilités persistantes dans certains quartiers.
Pour la maire sortante, ces attaques ignorent les efforts réalisés : la ville compte désormais plus de 200 caméras actives et un effectif municipal de sécurité en hausse de 30 % depuis 2019. « Nantes n’a jamais autant investi dans la sécurité », répète-t-elle, assurant que la prévention et la présence humaine restent au cœur de la stratégie.
Entre écologie et gestion budgétaire
Interrogée sur les finances locales, Johanna Rolland reconnaît un contexte tendu. Les collectivités subissent la hausse des coûts de l’énergie et les contraintes nationales. Elle plaide pour un « pacte de confiance » entre l’État et les métropoles afin de maintenir les investissements dans les transports propres et la rénovation énergétique. La maire insiste également sur la dimension sociale : « Chaque arbre planté, chaque tram lancé, doit aussi profiter aux habitants des quartiers populaires. »
Son message se veut clair : l’écologie, la sécurité et la cohésion sociale ne s’opposent pas. Reste à savoir si les Nantais seront convaincus lors du rendez-vous électoral de 2026.
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