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« Le sport, c’est la vie », disent en substance de nombreux maires. Quelle que soit la taille de la commune, ils privilégient l’entente avec les clubs sportifs afin de favoriser le lien social entre les habitants. Et, consciemment ou non, pour préserver l’attractivité de leur territoire.
En Loire-Atlantique, la réalité apparaît plus nuancée. Entre attentes des associations sportives, contraintes financières et arbitrages politiques, les élus avancent sur une ligne étroite.
Le sport, un pilier de l’action municipale
À Vallet, le maire divers droite Jérôme Marchais a fait du sport une priorité de son mandat. La réalisation du complexe des Dorices illustre ce choix politique. Le projet représente un investissement de 6,9 millions d’euros.
Pour l’édile, cet engagement est légitime. Les équipements existants dataient pour certains des années 1970. Les salles étaient vieillissantes. Les sols glissants. L’isolation insuffisante. Les vestiaires devenus obsolètes.
Le sport reste ainsi une compétence municipale centrale. Les maires y tiennent particulièrement. L’attractivité de leur commune en dépend directement.
Attractivité locale et rayonnement communal
Le sport permet aux familles d’inscrire leurs enfants dans des clubs de proximité. Il offre également aux adultes la possibilité de pratiquer une activité régulière. Enfin, il contribue à l’image dynamique d’une ville.
À Bouaye, le tournoi « Génération Espoir » en est un exemple marquant. Organisé chaque année depuis vingt ans par le football-club local, il participe au rayonnement de la commune bien au-delà de son territoire.
Le maire socialiste Freddy Hervochon revendique cette politique volontariste. La commune compte 39 équipements sportifs. Un chiffre élevé rapporté à sa population. Le quarantième, une piscine intercommunale, est désormais très attendu.
Un enjeu politique à l’approche des municipales
Ce tableau flatteur n’efface toutefois pas les tensions politiques. Preuve que le sport constitue un enjeu électoral réel.
À l’approche des élections municipales, l’adversaire de Freddy Hervochon, Anne-Claire Goyer, a investi ce terrain. Elle a intégré à sa liste des figures reconnues du milieu sportif local. Parmi elles, le président du handball-club du Lac et un ancien président du football-club de Bouaye.
Des budgets contraints et des choix difficiles
Derrière ces exemples locaux, une constante se dégage. Les collectivités territoriales demeurent les premiers financeurs publics du sport en France.
Selon plusieurs études nationales, les communes consacrent parfois plus de 10 % de leur budget aux équipements sportifs, aux subventions associatives et à l’entretien des infrastructures.
Cependant, le contexte budgétaire se durcit. La baisse des dotations de l’État et l’augmentation des charges obligatoires forcent les élus à multiplier les arbitrages.
Faut-il rénover un gymnase ? Soutenir un club historique ? Ou investir dans de nouvelles pratiques sportives émergentes ?
Influence réelle ou partenariat assumé ?
Les maires réfutent toute idée de pression directe. En pratique, la relation avec les clubs relève davantage d’un partenariat permanent.
Les associations sportives jouent un rôle structurant dans la vie locale. Elles mobilisent des bénévoles. Elles organisent des événements. Elles participent à la cohésion sociale. Elles contribuent à l’image de la commune.
Cette influence est réelle, mais diffuse. Elle s’inscrit dans des réseaux locaux où élus, dirigeants associatifs et acteurs institutionnels composent ensemble.
Loin d’une ingérence politique, il s’agit d’une négociation continue. Chaque décision engage l’intérêt général, mais aussi l’équilibre politique local.
Quiz IMN • Sport et décisions municipales
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