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À la veille de la réouverture partielle de l’édifice, un retour sur les faits et l’instruction éclaire les enjeux d’un dossier marquant pour le patrimoine nantais.
Le 18 juillet 2020, un feu ravage la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes. Les secours maîtrisent rapidement l’incendie, mais le bilan est lourd : le grand orgue est détruit, des vitraux sont soufflés et plusieurs œuvres sont endommagées. Dès les premières heures, l’enquête est confiée à la police judiciaire. Son patron revient aujourd’hui sur une affaire qualifiée d’« extraordinaire » par l’ampleur des dégâts, la sensibilité patrimoniale et la complexité des investigations.
Les constatations de départ orientent l’enquête vers un acte volontaire : trois points d’ignition distincts sont relevés dans l’édifice. Interrogatoires, recoupements d’horaires, analyses techniques et exploitation des scènes calcinées s’enchaînent, dans un contexte architectural délicat où chaque mouvement doit préserver ce qui peut l’être. Au-delà de la technique, les enquêteurs doivent composer avec l’émotion suscitée par l’atteinte à un symbole de la ville.
Au fil des auditions, un bénévole du diocèse reconnaît les faits. La procédure suit son cours jusqu’au jugement, qui retient la responsabilité pénale de l’intéressé et prononce une peine de prison ferme. Pour la PJ, l’affaire illustre à la fois la rigueur des méthodes scientifiques (relevés, trajectoires de propagation, analyse des matériaux) et la dimension humaine, où les mobiles et le parcours de vie s’entremêlent. La parole du responsable de la PJ met en lumière ces coulisses rarement exposées : l’équilibre entre prudence judiciaire, transparence vis-à-vis du public et respect du monument.
Côté chantier, la restauration s’est structurée par phases : dépollution, sécurisation, interventions sur le chœur et le transept, puis opérations sur le massif occidental et les réseaux. Cette planification a mobilisé services de l’État, artisans, ingénieurs et conservateurs, avec une exigence : restituer l’édifice dans le respect de son histoire, tout en intégrant les contraintes contemporaines (sécurité, réseaux, maintenance).
La réouverture partielle prévue fin septembre 2025 symbolise une étape importante : elle permettra aux Nantais et aux visiteurs de retrouver un lieu de culte et de visite, tout en poursuivant la grande opération de restauration. Dans ce contexte, le témoignage du patron de la PJ éclaire une conviction : si l’incendie a été un choc, la chaîne d’acteurs mobilisée – enquêteurs, magistrats, architectes, compagnons, services patrimoniaux – a permis d’apporter des réponses judiciaires et de reconstruire un horizon pour la cathédrale.
Où se trouve la cathédrale ?
Adresse : Place Saint-Pierre, 44000 Nantes
À lire / voir : l’émission Enquêtes de région (France 3 Pays de la Loire), qui donne la parole au patron de la PJ et revient sur les enseignements de l’enquête, ainsi que les informations du ministère de la Culture sur le calendrier de réouverture.
- France 3 / France.tv – Enquêtes de région : Incendie de la cathédrale de Nantes, « une affaire extraordinaire » (22 septembre 2025).
- Ministère de la Culture – DRAC Pays de la Loire – Réouverture partielle fixée au 29 septembre 2025.
- Le Monde – « Trois départs de feu » (18 juillet 2020).
- TF1 Info – Condamnation à quatre ans de prison (29 mars 2023).
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