Surchauffe urbaine : quelles zones les plus touchées à Nantes et Saint-Nazaire ?

Météo-France publie une série de 47 cartes ICU couvrant les principales villes de l’Hexagone. Issues d’une modélisation à haute résolution (maille de 250 mètres), elles montrent de fortes différences de température entre les cœurs de ville et les espaces ruraux. Dans certaines métropoles, l’écart peut atteindre +6,4 °C à Paris, +5,6 °C à Grenoble ou encore +4,6 °C à Lyon.

Les agglomérations de Nantes et Saint-Nazaire figurent également parmi les territoires concernés. Ces données rappellent l’importance de mieux comprendre le phénomène d’îlot de chaleur urbain pour adapter les formes de ville et limiter les risques sanitaires lors des épisodes caniculaires.

Les cartes sont consultables sur l’outil officiel Climadiag Chaleur en Ville , qui permet d’explorer l’intensité de la surchauffe selon les zones, les densités bâties et la présence de végétation.

Un outil pour comprendre et anticiper les zones sensibles

Les cartes représentent un scénario de journée d’été chaude et ensoleillée. Selon Météo-France, l’intensité réelle peut être encore accrue lors d’une vagues de chaleur prolongée. Les données aident les collectivités à identifier les quartiers les plus exposés et à orienter les politiques de rafraîchissement : végétalisation, désimperméabilisation, ombrage, îlots de fraîcheur, gestion de l’eau urbaine, etc.

À Nantes, les écarts sont particulièrement visibles dans l’hypercentre, les secteurs densément minéralisés ou encore les zones à forte circulation. À Saint-Nazaire, le front de mer urbanisé et les quartiers intensifs figurent parmi les secteurs les plus touchés.

Quels impacts pour les habitants ?

Les îlots de chaleur urbains ne se résument pas à un inconfort passager. Ils peuvent avoir des conséquences fortes sur la santé, notamment pour les personnes âgées, les publics fragiles ou les travailleurs en extérieur. Les nuits tropicales, plus fréquentes en cœur de ville, limitent également la récupération et aggravent les risques lors des fortes chaleurs.

Les collectivités s’appuient de plus en plus sur ces données pour orienter leurs stratégies : ombrage des places, développement de parcs, renforcement des corridors écologiques, matériaux moins absorbants… Autant d’actions nécessaires pour faire baisser la température en ville.