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Le diocèse de Nantes a rendu publique, vendredi 17 octobre 2025, la liste de quinze établissements scolaires où des faits de violences physiques ou sexuelles auraient été signalés. L’annonce intervient à l’issue d’une rencontre à huis clos avec le collectif « Saint-Stanislas victimes de l’institution », qui réclame depuis plusieurs mois davantage de transparence sur les affaires impliquant des personnels religieux ou éducatifs.
Ces signalements concernent des écoles, collèges et lycées relevant de l’enseignement catholique en Loire-Atlantique. Certains témoignages font état de faits anciens, d’autres de comportements récents, ayant conduit à des enquêtes internes ou à des signalements judiciaires. Le diocèse indique avoir transmis les informations au parquet de Nantes et s’être engagé à collaborer pleinement avec les autorités.
Une reconnaissance tardive mais nécessaire
Pour les victimes, cette reconnaissance constitue une étape attendue, mais jugée « encore insuffisante ». « Il ne s’agit pas seulement de dresser une liste d’établissements, mais d’ouvrir un véritable travail de mémoire et de réparation », souligne un membre du collectif. Du côté du diocèse, le père Olivier de Scitivaux affirme que cette publication « s’inscrit dans une volonté de vérité et de reconstruction » et qu’un dispositif d’écoute et de soutien psychologique est désormais accessible à toutes les personnes concernées.
La liste détaillée des établissements a été publiée sur le site officiel du diocèse. Parmi eux figurent Saint-Stanislas à Nantes, Saint-Dominique à Saint-Herblain, ou encore Saint-Gabriel à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Dans chaque cas, les témoignages ont conduit à la mise en place de mesures disciplinaires internes ou à des alertes auprès des procureurs.
Vers un plan d’action pour l’enseignement catholique
Le diocèse prévoit de renforcer la formation des personnels et de créer un référent « prévention des abus » dans chaque établissement. Les associations de victimes réclament toutefois un audit indépendant et la publication régulière des suivis d’enquêtes. « La transparence ne doit pas être ponctuelle, mais permanente », rappelle une porte-parole du collectif.
Au-delà du diocèse, ces révélations s’inscrivent dans un mouvement national de libération de la parole et de réévaluation des pratiques au sein de l’enseignement privé confessionnel. Le ministère de l’Éducation nationale a confirmé suivre le dossier « avec la plus grande attention ».
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